Une bonne leçon !
Je devais avoir 5 ou 6 ans. Nous habitions un petit village, avec une seule et unique épicerie. Il n' y avait pas beaucoup de voitures à cette époque-là, si bien que mes parents m' envoyaient assez souvent, et en toute tranquillité d' esprit, faire de petits achats.
Un jour où l' on m' avait demandé d' aller acheter 1 kg de sucre, l' épicière était en grande conversation avec une cliente.
Sur le comptoir, un gros bonbon cubique enveloppé dans du papier doré.
Ce bonbon me facinait....
Enfin, l' épicière daigna me demander ce que je voulais. Elle me servit et me rendit ma monnaie, puis reprit ses jacasseries avec la cliente.
Je pris ma monnaie, en ayant bien soin de ramasser également ce gros bonbon, le plus discrètement possible. J' avais bien tort de m' inquiéter d' être vue, car les deux commères étaient bien trop occupées à casser du sucre sur le dos de la Mélanie, la femme du garde-champêtre.
Au lieu de retourner à la maison par le chemin habituel, je pris par la ruelle derrière l' épicerie. Celle-ci, coincée entre la réserve de la boutique et un haut mur n' était fréquentée que par les chats et les chiens, et éventuellement par quelque marmot en mal de bêtises à faire. Je développai donc mon gros bonbon à emballage doré, et le mis tout entier dans ma bouche. Un grand coup de dent pour le manger le plus vite possible, et là ....... l' horreur !
Mon estomac se révulse !
Ce gros bonbon si appêtissant dans son papier doré n' était qu' un bouillon Kub, vendu à l' unité à cette époque.
"Ce bouillon Kub vaut bien une leçon" aurait pu dire La Fontaine !
Un jour où l' on m' avait demandé d' aller acheter 1 kg de sucre, l' épicière était en grande conversation avec une cliente.
Sur le comptoir, un gros bonbon cubique enveloppé dans du papier doré.
Ce bonbon me facinait....
Enfin, l' épicière daigna me demander ce que je voulais. Elle me servit et me rendit ma monnaie, puis reprit ses jacasseries avec la cliente.
Je pris ma monnaie, en ayant bien soin de ramasser également ce gros bonbon, le plus discrètement possible. J' avais bien tort de m' inquiéter d' être vue, car les deux commères étaient bien trop occupées à casser du sucre sur le dos de la Mélanie, la femme du garde-champêtre.
Au lieu de retourner à la maison par le chemin habituel, je pris par la ruelle derrière l' épicerie. Celle-ci, coincée entre la réserve de la boutique et un haut mur n' était fréquentée que par les chats et les chiens, et éventuellement par quelque marmot en mal de bêtises à faire. Je développai donc mon gros bonbon à emballage doré, et le mis tout entier dans ma bouche. Un grand coup de dent pour le manger le plus vite possible, et là ....... l' horreur !
Mon estomac se révulse !
Ce gros bonbon si appêtissant dans son papier doré n' était qu' un bouillon Kub, vendu à l' unité à cette époque.
"Ce bouillon Kub vaut bien une leçon" aurait pu dire La Fontaine !